Publicité

Article

Dites STOP au sexisme et dénoncez les machos français sur Macholand.fr

Dites STOP au sexisme et dénoncez les machos français sur Macholand.fr
Aurore Peignois

Aurore Peignois

  • Mise à jour:

Une initiative bleu-blanc-rouge a récemment vu le jour. Son objectif ? Faire entendre la voix, trop souvent noyée dans la parole publique, médiatique ou politique, de citoyennes et de citoyens qui refusent de voir le sexisme s’étaler en masse sans réagir. Le tout sur… Internet. L’heure de la délation et de la vengeance a sonné.

Mardi dernier, l’ancienne conseillère de Najat Vallaud-Belkacem et féministe de profession, Caroline de Haas, a lancé un site Internet destiné à lutter contre le sexisme ambiant. Celui qu’on voit à la télé, qu’on entend à la radio, qu’on découvre dans les publicités. « Le sexisme continue de s’étaler grassement sur nos écrans, dans nos journaux ou dans les prises de paroles de personnages publics. Le plus souvent, on nous répète que c’est une blague, qu’on n’a pas bien compris. Ou qu’on n’a carrément pas d’humour. Comme si le fait de réduire les femmes à un corps (retouché), à des tâches domestiques (peu valorisées) ou à un sexe (méprisé), était drôle. A mourir de rire même. Tiens d’ailleurs, dans plein de pays, le sexisme tue. En France aussi. Chaque année, 150 personnes meurent parce qu’elles sont femmes. Rien à voir ? C’est vrai que mépriser les femmes, les humilier, les instrumentaliser ou les réduire à des objets sans neurones ne favorise pas le fait qu’elles soient aussi, au boulot, en politique ou à la maison, méprisées, humiliées, moins bien payées, qu’elles accèdent moins aux responsabilités, qu’elles soient harcelées (1 sur 5) ou violées (75.000 par an). Aucun rapport », explique clairement l’initiatrice du projet sur le site Internet Macholand.fr.

La guerre est lancée

Aujourd’hui, plus question de jouer les vierges effarouchées statiques, le plan d’attaque tient en 3 mots : vigilance, délation, harcèlement.

Concrètement le site Internet propose de repérer les actes de sexisme flagrants et de harceler via Facebook ou Twitter les coupables de machisme. Quelques exemples probants :

Au-delà des politiciens, des marques, des services, des sites… sont également dans le viseur de Matcholand. Des cibles qui semble-t-il dérangent de nombreux machos dont des hackeurs qui ont préféré faire « tomber » le site peu après sa mise en ligne et insulter sa fondatrice.

Cette dernière a d’ailleurs publié tous les messages insultants sur un tumblr. Entre pathétique et déprimant, notre cœur balance.

Le site Internet Macholand.fr

Suivre l’auteure sur Twitter : @zariaurore

Aurore Peignois

Aurore Peignois

Nouveautés de Aurore Peignois

Directives éditoriales