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Snowden: la NSA espionne aussi les applis mobiles (Angry Birds, Facebook, Maps…)

Snowden: la NSA espionne aussi les applis mobiles (Angry Birds, Facebook, Maps…)
Pierre Vitré

Pierre Vitré

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Des documents récemment divulgués par Edward Snowden révèlent que la NSA, l’agence américaine de renseignement, et son équivalent britannique (GCHQ) ont recueilli des renseignements personnels à partir d’applications mobiles tels que Angry Birds, Flickr, Facebook ou encore Google Maps.

Les agences de renseignement travaillent ensemble sur le sujet depuis 2007 , s’échangeant des informations sur la façon de recueillir des données provenant de diverses applications pour smartphones. Les informations recueillies portent sur l’âge, le sexe, l’orientation politique, les informations de localisation à partir d’applications comme Facebook, Flickr, LinkedIn et Twitter.

Des précédents documents déjà divulgués par Snowden avaient déjà révélé l’étendue de la collecte de données mobiles par la NSA. Les premières générations de téléphones mobiles étaient elles-aussi trackées (SMS, IMEI, data). Les métadonnées étaient ensuite étiquetées et stockées dans la base de données Xkeyscore/Marina de la NSA.

Comme les téléphones mobiles sont devenus plus puissants et plus complexes, la NSA et le GCHQ ont commencé à recueillir de plus amples informations, y compris l’historique des sites visités, les listes de contacts, les documents téléchargés, les user agents, les adresses e-mail et même les PINS BlackBerry.

Les documents de la GCHQ révèlent ainsi un vif intérêt pour la collecte de données des téléphones mobiles. “En 2015, jusqu’à 90% du trafic Internet sera accessible sur les appareils mobiles. Plus de 200 applications sur l’iPhone pourront permettre de géolocaliser les utilisateurs” affirme un document du GCHQ.

De manière étrange, il semble que les régies de pubs mobiles soient responsables de la collecte de données personnelles à partir d’applications populaires comme Angry Birds. La régie Millennial Media a ainsi travaillé avec Rovio, le développeur d’Angry Birds en 2011 pour intégrer des pubs dans le jeu.

Les documents n’expliquent pas en revanche si les renseignements collectés font état de l’origine ethnique ou de l’orientation sexuelle des joueurs.

Beaucoup de questions restent encore sans réponse au sujet de la collecte de données mobile de la NSA et du GCHQ. On ignore depuis quel pays et combien de fois les infos ont été collectées, et comment les agences de sécurité ont réussi à recueillir ces données sans que les développeurs d’applications ne le remarquent. Et avec autant de données recueillies, dans quelle mesure cette collecte est effectivement utilisée dans la lutte contre le terrorisme?

Source: The New York Times

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